Cloud personnel : Lima, une reussite francaise en perspective

C’est une belle histoire de réussite française, celle de deux étudiants qui après avoir fondé ForgetBox, une service de partage de fichiers assez éloigné de Dropbox, loin de se décourager, réfléchissent à l’évolution du marché et trouvent un nouveau positionnement avec “plug” devenu “lima”, un petit “device” + un “soft” qui étendent les possibilités de sauvegarde locales de chaque machine en y intégrant tous les disques dur disponible.
L’idée est très astucieuse, d’une part elle anticipe le mouvement de crainte pour la vie privée et le besoin de maitrise de ses données, d’autre part elle se concentre sur l’essentiel, le cerveau, sans y intégrer la capacité de stockage (contrairement à certains concurrents).
Le projet ne reste pas moins un défi, car le logiciel doit s’intégrer au plus profond du système d’exploitation pour permettre une gestion sans inconvénient pour l’utilisateur d’espaces de stockage multiples.
Et bien entendu, ils mettent en place des fonctions de partage avant même l’apparition du terme “cloud privé”, permettant l’accès à partir de tous les appareils de l’utilisateur.

Le projet est déjà une réussite sur kickstarter avec plus d’un million de dollars.
Il vient de boucler en plus une levée de fonds de 2,5 M$.

La livraison est prévue pour juillet.
Le défi est maintenant très grand, car face aux investissements, les utilisateurs sont devenus exigeants.
Lima s’est également engagé a livré le logiciel sur toutes les plateformes “desktop” presque en même temps.
La fabrication des composants sur une large échelle avec les risques liés à un prototype a généré un important retard.

Les fondateurs, Séverin et Gawen, ont fait preuve d’un grand talent de communication pour gérer les fans sur Kickstarter.
L’avenir de la société se jouera au moment du lancement, qui sera forcément difficile, sur marché très concurrentiel.

Les fondateurs ont déjà montré qu’ils savaient faire de bons choix : voir grand, lancer le produit sur le marché international, trouver les financements adéquats. Ceci est de bon augure.
Ce qu’on peut leur reprocher est le fait d’avoir approché le domaine de la production de masse sans profiter des premiers promoteurs de kickstarter pour faire un premier test et roder la conception.

Le principal risque du projet (à part le retard) est la gestion de versions sur un nombre important d’appareils en cas de nécessite de mises à jours fréquentes. C’est un risque qualitatif binaire au départ. Les premiers utilisateurs seront motivés, ils mettrons de l’effort à faire tourner la solution. S’ils n’ont pas le support attendu, au bout de quelque temps ils abandonneront. Si au contraire on a les ressources pour faire avancer tout le monde, le “buzz” fera son effet et le produit devrait décoller.

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