Avenir du Cloud : Apple rassure, DropBox trebuche

A l’heure ou l’offre de services s’étoffe, l’annonce d’Apple de son service iCloud apporte un gage de sérieux à une transformation qui a besoin de confiance avant de pouvoir profiter des possibilités offertes par Internet. Depuis plus de 5 ans maintenant, les offres de stockage d’information, de fichiers, de photos, de vidéos, ont suivi une croissance exponentielle, en même temps que les prix des disques durs ont diminué. Chacun d’entre nous dispose maintenant de plusieurs versions de ses media, chez soi et sur des services Internet. Les nouveaux acteurs comme Mozy et DropBox (et bien d’autres) ont proposé des services de sauvegarde et synchronisation automatique.

Microsoft est entré dans le jeu depuis longtemps avec Skydrive.

Le grand absent était Apple, celui qui en avait le plus besoin avec la multiplication des terminaux (Mac, iPod, iPhone, iPad). Le voila donc reconnaissant que mobile.me n’était pas à la hauteur et introduisant iCloud, une offre purement Apple.

Si elle tient ces promesses, cette offre, ouverte aux développeurs, s’inscrit dans les principes qui ont fait le succès des plate-formes applicatives AppStore. Elle devrait donc ouvrir un marché autant qu’elle représente une menace pour les acteurs établis sur ce même créneau.

C’est d’ailleurs une triste coincidence qu’en quelques semaines plusieurs concurrents ont montré leurs failles. Aux incidents du mois d’avril (cf ici : ./tempete-sur-le-cloud/) vient s’ajouter la contre-performance de DropBox hier, qui est resté sans protection pendant 4h. Si on ne connait pas encore les conséquences de cette faille, la réaction des utilisateurs est déjà très négative : peut-on faire confiance à une start-up, avec une équipe de 20 personnes pour gérer nos données personnelles ?

Voila donc la question posée. Les start-ups ont apporté les innovations, dans ce domaine comme dans d’autres. Certaines, comme Mozy, ont été rachetées. Pour d’autres, elles sont source d’inspiration pour les acteurs plus grands, parfois pour les bénéfice de tous, mais aussi souvent sans résultat probant. Enfin, les plus dynamiques deviennent elles mêmes grandes, comme Google, Apple ou Microsoft.

Mais finalement, ce problème n’est pas nouveau, ni même lié aux technologies. Les mêmes questions se sont posées à la construction du système bancaire pour convaincre le public de confier son argent. Et la dernière crise financière a montré qu’on n’a pas encore trouvé de réelle solution non plus.

L’industrie de l’internet, bien plus jeune, ne doit pas négliger cet aspect confiance, et ceci quelque soit la taille des acteurs concernés.

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